Portrait #8 : Le sourcing de ma mère, les kopeks qu’on ne dépense pas et les mastodontes pléthoriques

Lundi 16 octobre 2019

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Cher portrait,

Merci beaucoup de participer à cette session de Portraits. Je vais démarrer par une première question : comment êtes-vous habillé(e) aujourd’hui et pourquoi avez-vous choisi ces vêtements ce matin ?

Je précise que les choix de vêtements sont dictés par la flemme du lundi matin. Et en plus, j’ai pensé hier soir « il faut que je m’habille bien, parce que je vais faire ce portrait »… et finalement, j’ai ôté le biais ! Je porte une marinière de la marque Caroll, un jean Gap et des baskets Faguo. J’aime beaucoup la rayure. Je n’ai pas d’origine bretonne pourtant… mais j’aime beaucoup son côté graphique.

Le jean Gap, je n’en suis pas fière. J’aimerais te dire qu’aujourd’hui, je porte un jean de la marque 1083, dont les constituants ne sont pas produits à plus de 1083km.

C’est votre cible d’achat maintenant ?

Oui, tout à fait. Surtout, je sais que le jean, ça consomme énormément d’eau et de colorants. C’est quelque chose que j’aimerais vraiment améliorer. En fait, toute ma tenue est améliorable au niveau de mes engagements ! Cela représente tout ce qu’il me reste à faire, même pour les Faguo. D’ailleurs, j’ai acheté des Veja avec ma première paie.

Veja, en termes d’engagement, c’est quand même vachement mieux que Faguo. Si même avec Faguo, tu as de la reforestation pour chaque acte d’achat. Mais je considère que Veja est beaucoup plus, comment dire… « jusqu’au boutiste » dans ses engagements. Plus transparent aussi. C’est un modèle pour moi.

Que-ce que cela veut dire pour vous être engagé(e) ?

Déjà, c’est dans la fréquence de consommation : acheter moins. Acheter aussi mieux. Pour moi, c’est se « sourcer » auprès de marques qui ont un véritable engagement. Les marques qui incorporent des matériaux recyclés, ou issus de l’agriculture biologique, notamment pour le coton. Et dans la mesure du possible, qui ne produisent pas au Bangladesh, ou qui ont tout un programme de fondation, de compensation carbone ou de reforestation.

Moi c’est ça que j’identifie. Les conditions de production et la politique globale de la boîte. Éviter les enseignes de fast-fashion. Tout ce que je n’ai pas aujourd’hui !

Qu’est-ce que vous entendez par « marques de fast-fashion » ?

H&M, Zara, Gap, les mastodontes.

De quoi est constitué votre vestiaire aujourd’hui ?

Il est constitué d’un peu de vêtements que je porte actuellement, donc que je n’aime pas. Mais comme ils ne sont pas troués, je les utilise ! Comme s’ils appartenaient à mon « ancien moi », qui s’en foutait pas mal.

C’était pas cher, et aujourd’hui, c’est toujours bien, c’est toujours fonctionnel, ça me plaît toujours. Je n’ai pas donné, je n’ai pas mis au recyclage, et j’utilise.

Et pour une autre part, c’est de l’occasion, enfin… sourcing « ma mère » ! Des vêtements qu’elle portait dans les années 1970-1980, qui sont nickel, des pulls en laine, du cachemire, des vestes. Qui coûtaient cher à l’époque. Sans parler de grande marque, du Dior et compagnie. Mais du Rodier, du Made in France, c’est une super qualité, ils n’ont pas bougé, et que j’utilise à fond.

Et une petite partie un peu plus responsable, genre mes Veja.

Qu’est-ce qui a d’autre ? J’essaye d’acheter beaucoup moins cela dit… Peut-être le T-Shirt Propre, ils font des t-shirts Made In France et bio, du Hopaal, qui propose des vêtements en matériaux recyclés, dont du plastique.

Et ce que j’aimerais mettre dans ma liste de Noël : du Armor Lux ! Du Made in France, que j’espère garder 15 ans.

Bon après, il y a des craquages… du Sézane, aïe, aïe, aïe !!!

Pourquoi c’est du craquage Sézane ?

Même s’il y a un vernis plus responsable, dans la com, le marketing, je ne suis pas certaine, qu’ils soient plus responsables… Et pour moi, c’est plus « mass ». J’en n’ai pas besoin, mais j’aime le design, je trouve cela joli, et pour complètement me déculpabiliser, je le mets en liste de Noël !

C’est très hypocrite tout cela, je suis d’accord. « Tout va bien, si c’est quelqu’un d’autre qui me l’offre ! »

Pareil pour les chaussures Bobbies. Encore une fois, c’est acheter neuf. Alors, pour moi acheter responsable, c’est acheter d’occasion, ou profiter des prix réduits.

Parce que je sais que de toute façon, je fais me faire avoir. Je ne veux vraiment pas acheter au prix fort.

Vous parlez de « vous faire avoir » : est-ce que vous pouvez m’en dire plus ?

Par exemple, quand j’achète des Bobbies, enfin, quand je me fais offrir des Bobbies (!), c’est toujours la même logique… à 185€ de prix d’achat, faites au Portugal – en tout cas, c’est écrit sur le carton, donc je me dis que c’est fait là –  je sais très bien que leur prix de revient est peut-être à … 70%.

Ou peut-être moins, je ne sais pas… je n’ai pas du tout bossé dans l’industrie de la mode. Mais, en tout cas, bien inférieur. Il y a une énorme part du budget qui est consacré au marketing et à la com, contrairement à Veja, qui ne dépense pas un kopek sur la pub.

Si on prend l’exemple des baskets Veja, qu’est-ce qui vous as fait aller vers cette marque en particulier ?

Veja, j’ai commencé à en acheter il y a dix ans. Ils ont démarré en 2005. J’avais participé à une conférence avec les fondateurs autour de projets entrepreneuriaux, et ça m’avait tapé dans l’œil… Après, Veja, je trouve qu’ils allient vraiment le côté désirable de la mode, avec l’engagement et l’humilité.

Parce que si tu suis les réseaux sociaux personnels des fondateurs, ils ne prônent pas du tout la consommation. Ce que j’aime beaucoup c’est la transparence. C’est le fait de se dire « on est bien conscients qu’on est dans la mode. Il y a une véritable tension entre tout ce qu’on dit. Entre la déconsommation et notre job. » Toute la page du manifeste sur le site qui dit : « voilà ce que l’on fait à date et voilà ce en quoi on n’est pas parfaits. »

Vous parlez d’humilité : qu’est-ce que cela vous évoque ?

Veja, c’est la marque qui me vient spontanément, car ils sont très avancés sur le sujet. Le Slip Français aussi. Pour moi, la transparence, c’est fondamental. Avec le niveau d’information et la quantité d’informations que l’on a aujourd’hui, impossible de nous faire passer des vessies pour des lanternes.

Quels types d’informations recherchez-vous quand vous achetez ?

Par exemple, je viens de contribuer à une campagne Ulule, un projet de baskets. C’est une marque des sneakers produites à Marseille, qui incorpore dans ses pompes du plastique repêché au large de de la ville.

Le design est chouette, le projet est hyper engagé, mais je vais chercher à en savoir plus sur le projet : concrètement, comment ils ont fait leurs chaussures, comment l’idée leur est venue, comment se passe le process de fabrication.

Ca, c’est pour un projet embryonnaire. Remarque, je le fais pour le reste aussi : qu’est-ce que la marque me dit sur la manière dont c’est produit, comment elle se source, les revenus au producteur. Comment s’organise la répartition de la richesse. Quels sont les engagements de la boîte.

Vous parliez tout à l’heure de votre « ancien moi », qui consommait très fast-fashion. Qu’est-ce qui a déclenché le passage de votre ancien moi à votre nouveau moi ?

Là, c’est on-going process ! J’ai lu un bouquin « ça commence par moi », de Julien Vidal, l’année dernière. Déjà je commençais à avoir une fibre environnementale beaucoup plus marquée. L’auteur a vécu à l’étranger, en mission aux Philippines, et quand il est revenu en France, il s’est dit merde, est-ce que je peux vraiment être utile en France ? Et pendant une année, il a testé 365 actions concrètes et ça passe surtout par de la consommation.

Et moi, je me suis inspiré(e) des bonnes idées de ce bouquin. Je savais déjà que l’unique choix, ce n’était pas d’aller chez Zara, Comptoir, Sessun ou autres. Il y a plein d’autres manières de consommer. Et en fait, c’est un acte militant de consommer. Moi, ça m’a beaucoup parlé. Je n’adhère plus à ce système.

Cela peut être une manière de vouloir poser des actions concrètes, par exemple, donner 10 balles par mois à Sea Sheperd, et ça peut être aussi « j’arrête de consommer ce qui n’est pas utile ». De consommer moins.

J’adore Sessun, j’adore Sezane, j’adore Bobbies, mais je me le réserve pour certains plaisirs. Et pas, c’est la première marque à laquelle je pense si je veux me faire plaisir. De réconcilier le plaisir et l’engagement.

Aujourd’hui, quelles sont les marques qui, selon vous, arrivent à réconcilier plaisir et engagement ?

Veja clairement, Le Slip Français j’aime beaucoup ce côté Made In France, et leur collaboration avec Armor Lux. Les jeans 1083, même si je n’en ai pas encore acheté. Parce que… rupture de stock ! Je n’ai pas ma taille… mais c’est vraiment une marque pour moi qui est géniale. Des marques sur la beauté. Je trouve qu’il y a beaucoup de marques qui allient désirabilité et engagement.

Pouvez-vous me citer une expérience marquante en tant que client(e), que cela soit en positif ou en négatif ?

Je vais dire Sezane ! Je ne sais plus quand j’ai commencé à acheter Sezane, mais c’est vrai que le soin donné au packaging, le petit mot… et si ! la première fois que j’ai commandé chez Frichti aussi. J’ai adoré ! Un petit mot sympa pour ma première commande, une petite ristourne, le côté « Welcome Back », quand j’ai passé ma deuxième commande. En fait, c’était le ton avec lequel on s’adressait à moi. Le soin donné au packaging. L’impression de faire partie d’une petite communauté d’initiés. Bon… peut-être que maintenant je serais moins dupe… Mais ceci-dit non

Là, j’ai commandé un maillot de bain pour mon mec il y a six mois auprès de Hopaal. Un maillot de bain fait à partir de plastique recyclé. Et avec un petit mot manuscrit, donc encore de l’attention donnée au client « Merci pour votre soutien ». Ça c’est des choses que j’ai beaucoup appréciées. C’était très personnel, très chaleureux, très convivial.

Vous parlez du fait d’être « moins dupe » aujourd’hui. Par rapport à ces marques qui vous ont tant plu au début de la relation, qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui vous seriez moins dupe ?

Avoir l’impression de faire partie d’une petite communauté d’initiés par rapport à un Sezane… aujourd’hui non ! Je vois bien que quand je me connecte à 10h05, il n’y a plus rien. Et de toute façon, je ne me connecte plus à 10h05… Je sais que la marque est victime de son succès. C’est colossal maintenant, c’est plus du tout confidentiel. Tu vois des tote bags partout dans la rue…

Quelle serait la définition de votre style ?

Hétéroclite !

Non, en vrai, pas du tout hétéroclite. Enfin… j’ai une idée de ce vers quoi j’aimerais tendre. Des beaux basiques intemporels. Ça fait très « ELLE » comme définition.

C’est quoi pour vous les beaux basiques intemporels ?

La marinière ! Un jean brut, une robe noire bien coupée, une jolie blouse blanche. Une belle veste, de couleur sombre et un peu plus fantaisie.

Pareil pour les chaussures. J’essaye d’être plus minimaliste. Avoir moins d’éléments dans ma garde-robe, que je puisse reporter d’une année sur l’autre.

Et pas, comme j’ai pu le faire avant, acheter des trucs sous le coup de l’impulsion et me dire « ça c’est trop connoté telle période ». Le truc que tu ne peux plus voir en peinture à la fin de la saison.

Aujourd’hui, voyez-vous des marques qui répondent bien à cette attente ?

Typiquement, je trouve que pour les chaussures, Bobbies y répond très bien. J’aime beaucoup les bottines par exemple. Celles que j’ai achetées, elles sont dans les intemporels. Donc, je peux les retrouver cette année. Là, j’ai vu leur collection Automne – Hiver 2020. Je me dis que je pourrais en acheter parce qu’il y a des variantes par rapport à l’année dernière, mais ce n’est pas quelque chose de complètement différent. J’ai l’impression qu’il y a vraiment une identité.

Si on devait passer aux accessoires, aux bijoux : qu’est-ce que vous portez aujourd’hui ?

Alors là, je suis encore plus intemporelle. J’ai deux bagues d’une créatrice, qui s’appelle La Lueur de l’Aube, que j’aime beaucoup. Que je compte bien garder pour un certain nombre d’années !

J’ai une médaille, que je vais garder aussi un certain nombre d’années. Elle est religieuse. Et une montre Louis Pion, pareil. Pour les bijoux, je n’ai jamais succombé aux dernières tendances. Ce sont des cadeaux que je garde très longtemps.

Et je privilégie des matières nobles.

Qu’entendez-vous par matières nobles ?

De l’or, de l’argent. Là par exemple, j’ai une bague en plaqué or. Je sais que si je retourne voir la créatrice, elle peut me reposer une couche. Je ne suis pas obligé(e) de me dire « mon bijou est foutu, je le mets dans un tiroir, il est dégueulasse, il est rouillé et j’en fais plus rien ».

Comment comptez-vous gérer cette transition, entre votre « ancien moi » et « votre nouveau moi » ?

J’essaie de gérer en douceur. Il y aurait un côté complètement paradoxal de se dire « ok, je fais table rase. Toutes mes anciennes fringues, celles de Zara que je ne saurais voir, je balance tout ».

Je garde ce que je veux encore mettre. J’ai fait un grand tri l’année dernière. J’ai donné à des potes, à des associations. Par contre, ce qui est encore mettable et ce que j’aime encore, je le conserve. Et par contre, si je me dis « mon jean Gap il est troué, j’ai besoin d’un nouveau jean », je vais aller soutenir – donner mon argent- , à des projets auxquels je crois vraiment.

Si on devait passer aux sous-vêtements, qu’est-ce que vous pourriez m’en dire ?

Là, je suis très mauvaise sur les sous-vêtements. J’ai encore beaucoup de Princesse Tam-Tam et c’est pas bien. Bon, ok, il y a un jugement de valeur. Mais je ne me suis pas encore posé la question « comment je fais pour avoir des sous-vêtements plus responsables ? ».

Pour moi j’avais un stock suffisant. J’ai dépensé 100 balles sur l’année 2019, sur le renouvellement des sous-vêtements. C’est vrai que c’est un beau sujet que je pourrais creuser !

Le seul truc responsable dans lequel j’ai investi, c’est des culottes de règles. Elles s’appellent Fempo. Pour la simple et bonne raison que les autres marques que j’avais identifiées, de type Réjeanne et autres, étaient « out of stock ».

Cela fait deux fois que vous me racontez cela…

C’est la crise de la demande !

Que pensez-vous de cette gestion de la « crise de la demande » par ces marques-là ? Êtes-vous satisfaite des réponses qu’elles vous apportent ?

Alors là, j’ai été lâche… je n’ai pas du tout cherché à creuser, je me suis dit « c’est out of stock, je me barre ».

Surtout, que j’ai une problématique de deadline… C’est important ! Pour le mois prochain, j’ai vraiment envie d’avoir une solution. Donc j’ai fait au plus pressé.

Par contre, Réjeanne m’avait bien tapé dans l’œil. Donc, je me suis dit « je le garde dans un coin de ma tête », je retourne sur le site et je me crée une petite alerte. Mais ça, je ne l’ai pas encore fait !

Êtes-vous contente de vos culottes Fempo ?

Pas encore testé !

Qu’avez-vous pensé de votre expérience sur leur site ?

So far so good ! Temps de livraison très correct. Je crois qu’ils ont mis une semaine. Je m’attendais vraiment à plus. Le produit livré correspondait à ce que j’avais demandé, en tout cas sur le papier. Une petite notice d’explication, un petit ton sympa, décomplexé…

Enfin, ça par rapport aux autres, je ne sais pas comment ils se différencient vraiment. Mais c’est très bien pour l’instant !

Avez-vous quelque chose à rajouter ?

On n’a pas du tout parlé de l’alimentaire, je ne sais si c’est une volonté.

Ce n’est pas forcément le thème, mais bien sûr que vous pouvez rajouter ce que vous souhaitez.

Comment dire… Pour moi, une marque qui réconcilie bien le côté désirable et responsable, c’est Biocoop. Je les trouve très forts, en termes d’engagement. Ils ont été les premiers retailers à avoir supprimé la vente de bouteilles d’eau, qui est pourtant le premier item distribué.

Donc, ça je trouve ça très bien, impressionnant même. Cohérent de bout en bout. Porté par des fondateurs et des cadres dirigeants qui ont vraiment des convictions très fortes, et pas seulement sur le papier. Ça, ça me marque. J’ai envie de rejoindre le mouvement.

Allez-vous faire vos courses chez eux ?

Oui.

Et continuez-vous d’aller dans les grandes surfaces habituelles ? Ou avez-vous fait une transition complète ?

A 90%. Et maintenant, quand je vais dans un Carrefour Market, un Franprix, je trouve ça trop bizarre. Je n’ai plus l’habitude en fait…

Ce sentiment d’étrangeté, à quoi l’attribuez-vous ?

C’est intéressant comme question, mais c’est dur d’y répondre ! Tout ce plastique pour rien… surtout que maintenant, on a une offre alternative !

Aujourd’hui, on n’est pas considérés comme des fêlés quand on va dans des magasins bio, comme on pouvait l’être il y a dix ans. Ou bien plus ; en fait. Biocoop existe depuis les années 1970.

Et c’est le côté aussi pléthorique, je me sens aujourd’hui oppressé(e) par une offre trop grande. Quand je vais chez un Zara, je me fais « Wooohhh ». Pour moi ça me paraît être une monstruosité, un non-sens. Et c’est pour ça que ça me paraît très bizarre. Démentiel, en fait, de consommer comme ça.

Vous sentez-vous plus à l’aise dans un modèle qui propose une offre plus restreinte ?

Une offre restreinte, une structure plus petite, confidentielle, et pas des mastodontes. Cela m’arrive encore d’aller sur Amazon, mais « Wooooh », je me sens écrasé(e) en fait.

Pourquoi allez-vous sur Amazon ?

Quand je veux une livraison rapide, parce que je suis Premium.

Les livraisons rapides concernent quels items ?

Si j’ai besoin de faire un cadeau, « clac-clac ». Ou si chez moi, le rideau de douche vient de casser « plaf », je commande.

C’est très utilitaire. Ou une urgence de type, « je m’y suis mal prise pour les cadeaux ». Je sais exactement ce que je veux. Je ne vais pas flâner sur Amazon. Jamais.

Ou typiquement, cadeaux de Noël. Les beaux-parents, qui ne se déplacent pas en magasin, je me renseigne sur les modèles. Par exemple, Noël dernier, j’envisageais d’acheter une yaourtière. Je vais regarder quels sont les modèles disponibles, quels sont les reviews des produits, etc…

Et vous, qu’allez-vous demander pour Noël ?

Pas de Sezane ! Et pas de Bobbies ! J’ai plusieurs idées : un robot qui permet de faire des cosmétiques et des produits d’hyigiène maison, d’une petite marque qu’une pote a co-fondé. Des produits de petits acteurs ou d’artisans. Que les gens qui veulent me faire des cadeaux investissent dans des produits qui ont du sens !

Avez-vous quelque chose à rajouter ?

Je pense qu’on a fait le tour.

Merci beaucoup.

Je t’en prie.

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